Suggestions de livres
Nous avons mis longtemps à constituer notre sélection de livres, mais désormais, nos charriots réunissent des albums qui ont fait leurs preuves : ils sont adaptés aux perceptions des bébés très petits, ils séduisent les parents dans ce moment très particulier de l’hospitalisation d’un bébé, et ils sont agréables à lire à haute voix ! Nous les avons répartis en 4 catégories : les albums préférés des bébés, les albums pour rire, les albums tendres, les albums sur le sens de la vie.
Les albums préférés des bébés
Un cartonné aux couleurs vives qui ravit les petites oreilles par ses onomatopées et son rythme qui sonne comme une comptine. Et nous voilà embarqués dans le cycle de la vie… de la graine au pommier !
Corinne Dreyfuss, Pomme pomme pomme, Éditions Thierry Magnier, 2015.
Une berceuse dans laquelle on entre à pas feutrés, pour parler de la nuit aux tout-petits et les apaiser à tout moment de la journée.
Amélie Jackowski, Chut ! il ne faut pas réveiller les petits lapins qui dorment, Éditions du Rouergue, 2019.
Indémodable classique du coucher : depuis 1947 il apaise tous les bébés, bercés par l’énumération de tous les objets de la « grande chambre verte » à qui on dit bonsoir avant de s’endormir.
Margaret Wise Brown et Clement Hurd, Bonsoir lune, Paris, L’Ecole des loisirs, 1981.
Pablo s’apprête à sortir de son œuf, et à profiter du monde qui l’entoure, sensation par sensation, en faisant prudemment un petit trou dans sa coquille à chaque fois…
Rascal, Pablo, Pastel, 2019.
Du ver à l’oiseau puis de l’oiseau au chat et du chat au chien, tous sont bien dodus et bien affamés ! Tout l’intérêt de ce livre se trouve dans sa musicalité et dans la résonance des sonorités qui chantent à l’oreille…
Nancy Van Laan et Marisabina Russo, Le Beau Ver dodu, Kaléidoscope, 1990.
Un grand album, mais un texte très court, à savourer lentement, parce qu’il nous mène sur les pas de la lune, la nuit…
Anne Herbauts, Que fait la lune, la nuit ?, Casterman, 1998.
Un album poétique et délicat, aux sonorités très douces, à murmurer à l’oreille d’un bébé sur le point de s’endormir…
Julie Fogliano et Erin-E. Stead, Si tu veux voir une baleine, Kaléidoscope, 2014.
Un album calme et lumineux sur un matin radieux, que partagent Ours et son petit chien. « Partons voir le monde », a-t-on envie de dire avec eux.
Junko Nakamura, Ce matin, Nantes, MeMo, 2015.
La célèbre comptine, suivie d’une non moins célèbre chansonnette, « L’était une p’tite poule brune… » qu’on prolonge à l’infini, en changeant la couleur et la rime, jusqu’à ce que le bébé s’endorme !
Stefany Devaux, Une poule sur un mur, Didier Jeunesse, 1999.
Une petite comptine classique, mise en images de manière très amusante, puisqu’à chaque double page on peut faire « tomber » l’un des lapins ! Les bébés les plus grands regardent fixement ce lapin qui bascule… pendant que l’adulte lit-chante cet album comptine.
Marie-France Painset et Atelier Saje, Cinq dans le lit, Didier Jeunesse, 2018.
Un petit cartonné aux contrastes flamboyants et aux formules percutantes, qui « accroche » l’oreille et le regard des tout-petits.
Antonin Louchard et Kary Couprie, Oh ! la vache, Thierry Magnier, 1998.
« Ce matin, trois petites tortues sont nées. Dans ce jardin, il n’y avait jamais eu de tortue ». Elles intriguent vraiment tout le monde, ces tortues, avec leur corps étrange : elles ne savent rien faire comme les autres animaux ! Heureusement, la solution viendra de ces trois petites tortues-là…
Corinne Dreyfuss, Tapeti tapeta, Seuil jeunesse, 2023.
Une poule sur un mur, Qui picote du pain dur, Picoti, picota…
Une série d’albums très grand format, illustrés en noir et blanc donc adaptés à la vision des contrastes par les tout petits. Bonne humeur garantie pour toute la famille en partageant le plaisir de chanter ces comptines bien connues et en se régalant des illustrations pleines d’humour !
Dedieu, Une poule picoti picota, Seuil jeunesse, 2019.
Un petit ver est né. Nous découvrons avec lui, et de son point de vue, ce qui l’entoure : nuages, fleurs, couleurs, parfums…et les siens qui viennent l’entourer. Un album d’une grande beauté, traitant avec beaucoup de poésie et de délicatesse de la naissance, de l’émerveillement de la découverte, et de l’éveil sensoriel.
Amélie Jackowski & Ramona Badescu, Quelque part sous les étoiles, La Partie, 2023.
Les albums pour rire
Le petit narrateur de cet album a un papa vraiment extraordinaire : il n’a peur de rien, il nage comme un poisson, il peut être… aussi bête qu’un balai, et il a un appétit de cheval ! Un portrait tendre et gentiment moqueur de l’affection que suscite un papa, une affection réciproque.
Anthony Browne, Mon papa, Paris, Kaléidoscope, 2000.
Georges désespère sa mère : au lieu d’aboyer, il fait plein de bruits d’animaux inappropriés. Heureusement, le vétérinaire trouve un remède… mais le lecteur n’est pas au bout de ses surprises ! Un album irrésistiblement drôle.
Jules Feiffer, Aboie, Georges !, Paris, L’Ecole des loisirs, 2000.
Les animaux s’adressent au nouveau-né pour lui prédire qu’il aura tous leurs talents… avec une jolie pirouette à la fin !
Henri Meunier, Tout comme, Arles, Editions du Rouergue, 2017.
Le canard est assez agacé de trouver un obstacle sur son chemin : un crocodile, qui lui dit qu’il ferait bien de prendre ses distances. Mais le canard, très confiant, ne se laisse pas démonter. Une lecture très courte, qui se termine toujours en éclat de rire !
Antonin Louchard, Je suis un lion, Paris, Seuil Jeunesse, 2015.
A Grand Poco, il fait très chaud, et il y a un croco menaçant… mais Léon est très malin ! Un album aux pages découpées et aux sonorités rythmées, joyeux et entraînant.
Magdalena et Zaü, Léon et son croco, Père Castor Flammarion, 1999.
Les albums tendres
Un album en forme de comptine, qui énumère les bébés, tous différents et tous nés dans des conditions différentes… mais qui ont tous deux petites mains et deux petits pieds !
Mem Fox et Helen Oxenbury, 2 petites mains et 2 petits pieds, Gallimard Jeunesse, 2009.
Une maman s’adresse à son tout-petit à l’heure de dormir : par la parole, elle fait le tour de tous les animaux qui chacun, dans leur abri, se sont endormis. Et à la fin, le tout-petit dort aussi…
Soon Hee Jeong, Bonne nuit mon tout petit, Didier Jeunesse, 2008.
Dans le grand Nord canadien, Mickaël grimpe sur les genoux de maman pour se faire bercer, en prenant avec lui tous ses jouets les uns après les autres… jusqu’à ce que le bébé pleure et rompe cette union. Heureusement, « Il y a toujours de la place sur les genoux de maman » conclura cet album-berceuse.
Ann Herbert Scott et Glo Coalson, Sur les genoux de maman, L’Ecole des loisirs, 1993
L’album pose la question à de nombreuses reprises, à des bébés tous très différents, et d’âges variés : une exploration douce et poétique de ce qui, sans doute, fait rêver les bébés qui n’ont pas encore les mots pour nous le révéler !
Zhihong He, À quoi rêves-tu bébé ?, Seuil jeunesse, 2017.
Page après page, dans un joli graphisme dépouillé et poétique, une maman dit à son bébé tout ce qu’elle a vu changer en l’attendant… et qu’elle a hâte de partager désormais avec lui, puisqu’il est né !
Emilie Vast, En t’attendant, Editions MeMo, 2014.
Un album désormais classique dans lequel Grand Lièvre Brun et Petit Lièvre Brun font le concours de celui qui aime le plus l’autre ! C’est Grand Lièvre qui aura le dernier mot, berçant le petit lièvre endormi…
Sam McBratney et Anita Jeram, Devine combien je t’aime, Pastel, 1994.
Une comptine-devinette qui commence par demander : « qui veillera sur le petit garçon ? » On découvre que chacun est sous le regard bienveillant d’un proche, dans une émouvante chaîne de responsabilités mutuelles.
Mark Sperring et Layn Marlow, Je serai toujours là pour toi, Kaleidoscope, 2015.
Un album de coucher qui commence dans l’atmosphère bien familière de la maisonnée, puis s’élargit au quartier, avant une plongée dans un univers onirique et coloré : jungle, étoiles…. Un festival de couleurs !
Sachie Hattori, Bonne nuit, le monde, Didier Jeunesse, 2020.
La mère dit « je t’aime » à son enfant : mais qu’est-ce que ça peut bien vouloir dire ? Le bébé part à la rencontre des animaux, et leur pose la question. Chacun a évidemment une définition belle et tendre de ce que veut dire aimer…
Zhihong He et Guillaume Olive, Je t’aime, Paris, Seuil jeunesse, 2017
Nous passons trois saisons avec le petit ours et sa maman : la découverte du printemps, juste après la naissance ; les apprentissages de l’été ; l’arrivée de l’hiver, qui conduit Maman à revenir, avec son petit, à la tanière et sa bonne odeur familière… Un grand album aux superbes images en noir et blanc.
Jo Weaver, Mon tout-petit, Kaléidoscope, 2016.
Une histoire qui se susurre comme une berceuse pour accompagner le coucher des tout-petits. L’illustration nous emmène dans la forêt de nuit, où contraste une série d’animaux en couleur orange vif. De pages en pages, écureuil, hibou, lapin, grenouille…vont retrouver leur petit pour veiller sur leur sommeil.
Virginie Aladjidi, Caroline Pelissier, Emmanuelle Tchoukriel, Le calme de la nuit, Editions Thierry Magnier, 2012.
Les albums sur le sens de la vie
Un trait minimaliste et une petite histoire très simple, celle d’un enfant déterminé qui croit à sa graine de carotte et ne tient pas compte des adultes dubitatifs. Positif, énergique, radieux !
Crockett Johnson et Ruth Krauss, La graine de carotte, MeMo, 2017
Poule bleue a une peur… bleue de voir ses trois poussins s’éloigner, et pourtant !
Claire Garralon, Poule bleue, Nantes, Editions MeMo, 2018.
C’est un ventre, un nid, une cabane, l’amitié, l’amour… autant d’abris différents et indispensables pour traverser la vie dans tous ses états !Emmanuelle Houdart, Abris, Les Fourmis Rouges, 2014.
Accueillir un bébé, c’est l’affaire de toute une communauté : ici, chacun y va de sa certitude sur ses ressemblances avec le nouveau-né. Mais en définitive, pour ses parents, bébé est absolument unique… Un album tendre et amusant à partager en famille.
Rascal, Au monde, L’Ecole des Loisirs, 2012
Une série de personnages, chacun apportant sa réponse à « la grande question ». Album « philosophique » destiné aux tout-petits qui ne craignent pas les grandes questions.
Wolf Erlbruch, La grande question, Etre, 2008
Une nuit, les trois bébés chouettes se réveillent et constatent que leur maman est absente : étonnement, hypothèses, inquiétude, angoisse se succèdent, à hauteur d’enfants, depuis l’aîné conscient d’être responsable des plus jeunes jusqu’au petit bébé obsédé par le retour de sa maman. Mais bien sûr, la maman revient ! Un album très déculpabilisant pour les mamans qui, parfois, doivent bien sûr s’absenter.
Martin Waddell et Patrick Benson, Bébés Chouettes, Paris, Kaléidoscope, 1993.
Un petit Inuit part à la chasse et se prépare à toutes les étapes « comme son père le lui a appris ». Mais la chute nous rappelle qu’il n’y a pas de modèle absolu dans l’existence, et que les pères enseignent aussi à savoir faire face aux circonstances de la vie, quelles qu’elles soient…
Rascal, Comme mon père me l’a appris, Pastel, 2009
Un camion s’arrête au bord d’une falaise, et le chauffeur fait sortir sa cargaison : une nuée d’oiseaux qui s’envole. Mais… il en reste un tout petit, tout noir, qui ne sait pas voler. L’album nous dit qu’« il n’existe pas de plus grand trésor que les petits détails », un message auquel sont particulièrement sensibles les parents de très petits bébés.
Germano Zullo et Albertine, Les oiseaux, La Joie de Lire, 2010.
Un album long, qu’on peut ouvrir et refermer en cours de route… On y parcourt les jours et les humeurs, alternance de bons et de moins bons moments, de fatigue et de courage retrouvé. Un partage toujours très émouvant avec les parents de bébés prématurés qui sont bousculés par leurs émotions.
Lena Nikcevic et Elisabeth Coudol, Il y aura des jours…,L’Elan vert, 2019.
Un poème en forme de « zoom », qui nous rappelle notre place dans l’univers, depuis les lointaines étoiles jusqu’à notre cœur qui bat… entouré de ceux des gens qui nous aiment.
Didier Lévy et Gilles Rapaport, Un coeur qui bat, L’Ecole des loisirs, 1999.
Un enfant réclame des histoires, encore des histoires… Un poème qui rappelle que dans toutes les cultures, les histoires bercent et nourrissent les enfants.
Miloud Hakim et Géraldine Alibeu, Encore une histoire, maman !, Rue du monde, 2008
Un enfant découvre un jour la queue d’un grand serpent, qu’il commence à longer, traversant la ville, puis bientôt la campagne jusqu’à la grotte de l’animal. Celui-ci se sent seul mais l’enfant va lui dire au contraire qu’il est bien entouré, et que son corps sert d’abri aux gens et aux animaux. Un texte poétique et très doux, des images fascinantes, et une magnifique histoire de rencontre.
Adrien Parlange, Le Grand Serpent, Albin Michel, 2019.
Sous la forme d’une comptine enlevée, une réflexion profonde et drôle sur l’amour et ses aléas!
Ramona Badescu et Benjamin Chaud, L’amour ?,
Cambourakis, 2016.
Grandir, c’est l’affaire de toute une vie. Une expérience singulière du premier au dernier âge. Un vibrant hommage à notre humanité !
Laëtitia Bourget et Emmanuelle Houdart, Grandir, Paris, Les Grandes Personnes, 2019.
Poème délicat illustré par des photographies de petites installations belles et mystérieuses… Il est question de ceux qui ont peu, ou moins, ou qui n’ont rien : c’est drôle, tendre, émouvant et profond à la fois.
Anne Herbauts, Sans début ni fin : Petite parabole, Noville-sur-Mehaigne, Esperluète, 2008.
Aller explorer au plus profond de nous ? « Ce n’est pas très compliqué. Il n’y a qu’à ouvrir du bon côté ! » Ouvrir son esprit, ouvrir son cœur comme on ouvre un coffre. C’est tout simplement ce que fait le héros de cette histoire. Ça donne envie, non ?
Samuel Ribeyron, Ce n’est pas très compliqué, Amboise, Hongfei, 2014.
Texte à venir
texte à venir