Ce que dit la recherche
Lire aux bébés prématurés n’est pas une idée absurde : cette pratique s’enracine dans des observations et des études scientifiques, qui en ont exposé l’intérêt avec rigueur.
Cécile Boulaire, responsable de la partie scientifique de « Lisons aux nourrissons » a publié sur le site The Conversation (vulgarisation scientifique réalisée par des chercheurs eux-mêmes) un article qui récapitule, pour le grand public, l’intérêt d’une pratique de lecture aux bébés prématurés. Ci-dessous, vous trouverez ces arguments développés de manière plus précise, en 4 étapes suivies d’une bibliographie complète.
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Le cadre plus large des soins de développement
Les actions de lecture en néonatologie s’enracinent dans un contexte plus large : celui, d’abord, des actions centrées sur les familles, prises dans la logique des soins de développement. En France, à partir de 2014, une vaste enquête menée par le GREENE ((Groupe de Réflexion et d’Évaluation de l’Environnement du Nouveau-né de la Société Française de Néonatalogie.)) a concerné les parents, notamment de prématurés, interrogés sur leur sentiment lors des premiers soins (Dicky et al.,2020), et ses résultats ont conduit à des préconisations en faveur de programmes de soutien aux soins de développement centrés sur le nourrisson et la famille. Plus récemment, le même groupe s’est intéressé aux sentiments ressentis par les pères, et à leur degré d’implication (Stern-Delfils et al., 2023).
La co-régulation physiologique
Une méta-étude de Kommers et al. (2016) met en évidence les conséquences physiologiques de l’absence de liens affectifs causée par la prématurité. Welch (2016) prolonge ces analyses en mettant en évidence le phénomène de co-régulation mère-bébé : la succion du bébé libère de l’ocytocine, le peau-à-peau produit une régulation de la température corporelle maternelle, les pleurs de l’enfant suscitent une réponse physiologique maternelle, etc. Ces travaux soulignent donc l’importance du contact étroit entre mère et bébé pendant l’hospitalisation, parce qu’il soutient l’homéostasie de la dyade. Dans le cadre d’une évaluation du programme Family Nurture Intervention, une étude de 2019 met en avant un effet de ces interventions familiales sur l’autorégulation du bébé prématuré : les interactions répétées d’apaisement entre la mère et le nourrisson favorisent la régulation autonome du bébé, ce qui va de pair avec une plus grande maturation de sa fonction cardiaque ; et à son tour, cet état autonome fournit une plate-forme neurophysiologique pour une co-régulation bébé-mère (Porges et al., 2019). Filippa et al.(2019), attentifs aux conditions hospitalières qui affectent négativement le développement du cerveau (notamment les soins douloureux, mais aussi la séparation d’avec la mère), mettent en évidence les effets bénéfiques potentiels des vocalisations maternelles, du contact parental et de plusieurs processus connexes, qui semblent être médiés par le système de l’ocytocine.
Interventions centrées sur la famille
À partir des années 2000 s’est donc développée l’idée qu’au-delà de la compétence technique de l’équipe médicale, il faut inclure dans les soins les parents de ces bébés, qui ont besoin d’une attention spécifique. Pour cela, les établissements de soin développent des programmes d’intervention spécifiquement adressés à la famille qui accueille un bébé prématuré. Aux États-Unis, la pédiatre Martha G. Welch promeut les « Family Nurture Intervention » et l’université Columbia développe un Nurture Science Program pour soutenir des interventions, fondées sur des preuves scientifiques, destinées à développer les connections émotionnelles parents-bébés. En France, un collectif de néonatologistes et de chercheurs souligne en 2017 qu’il n’est plus nécessaire de réunir des preuves complémentaires pour soutenir un certain nombres de principes bénéfiques au développement et à la protection des prématurés, comme le libre accès des parents ou la protection du sommeil, érigés au rang de « principes de soin » (Roué, Kuhn et al., 2017).
En Italie, on teste la projection aux parents de vidéos destinées à modifier leurs connaissances et leurs attitudes, pour promouvoir des pratiques de soin efficaces (soit quand l’enfant a 1 mois, soit quand il en a 7) (Roia et al., 2014). Aux États-Unis, c’est la qualité des soins maternels dispensés pendant l’hospitalisation elle-même qui est étudiée : Hane et ses collègues montrent que le programme Family Nurture Intervention améliore la qualité des soins de santé primaires (soins et alimentation) (Hane et al., 2015), et en 2018, une étude plus fine détaille les dimensions de la relation mère-bébé qui sont améliorée par l’exposition à ce programme (Beebe, 2018). On s’intéresse aussi aux représentations que se font les parents de prématurés, et on conclut que c’est moins la prématurité elle-même que la qualité des représentations que les parents se font (de la grossesse, de leur bébé, de leur condition de parent) qui détermine leur attitude et la qualité des interactions : cette étude permet de dégager des facteurs de risque, incitant les équipes à mieux accompagner ces parents (Hoffenkampf et al., 2015)
En 2009 et en 2015, des méta-analyses de différents programmes d’intervention précoce (formation des parents, visites à domicile, etc.) montrent des effets positifs perceptibles sur le développement cognitif et moteur des enfants à deux ans (mais ces effets ne paraissent plus perceptibles quand les enfants atteignent l’âge de 5 ans, ou l’âge de la scolarisation – sans doute faute de données longitudinales) (Vanderveen et al. 2009 ; Spittle et al., 2015).
En France, une méta-étude est initiée dès 2017 par plusieurs équipes (Roué, Rioualen et al., 2017), afin de comparer les effets de plusieurs programmes ((À cette date sont comparés le Newborn Individualized Developmental Care and Assessment Program, le Creating Opportunities for Parent Empowerment, le Family Nurture Intervention, le Infant Behavioral Assessment and Intervention Program, le Mother-Infant Transaction Program, le Infant Health and Development Program et l’intervention Victorian Infant Brain Studie.)) : ceux-ci étant relativement coûteux, il fait investir les forces des services de néonatologie dans ceux qui apportent la preuve de leur meilleure efficacité. Ces programmes, différents dans leurs modalités pratiques, ont en commun de soutenir conjointement le développement de l’enfant, l’éducation parentale et le soutien psychosocial des parents. Il s’agit d’accompagner la « parentalité sensible », par des interventions qualitatives qui ne reposent pas forcément sur des protocoles, soutenant la relation mère-enfant notamment en promouvant une communication sensible (voix, vue, comportements). Une étude suédoise récente s’est aussi intéressée aux parents de bébé nés entre 30 et 36 semaines d’aménorrhée, donc qui ne restent pas très longtemps hospitalisés contrairement aux grands prématurés ; les mères affirment que le programme de soutien (Early Collaborative Intervention) les a portées, les aidant à considérer leur bébé comme un individu, et renforçant leur lien avec l’autre parent (Helmer et al., 2023). Le recul sur l’ensemble de ces programmes est tel, aujourd’hui, qu’on peut les classer selon qu’ils sont uni-ou multi-sensoriels (Séassau et al., 2023), ces derniers ayant apparemment un impact positif à plus long terme.
Il y a donc bien un consensus international autour de l’intérêt de dispositifs associant étroitement les familles aux soins délivrés aux prématurés, dès l’hospitalisation.
Musicothérapie en unité néonatale
C’est dans le cadre de cette attention à l’environnement global du bébé et de sa famille que se sont développées depuis maintenant plusieurs décennies, des études contrées sur les effets de la musique en unité néonatale.
La prise en compte de la musique dans le développement psychique et physiologique du nourrisson ne date pas d’hier. Toutes les cultures accordent de l’importance à l’accueil musical du nouveau-né : en témoignent les répertoires de berceuses constitués par les ethnologues puis ethno-musicologues, depuis le travail d’Achille Millien et Jean-Grégoire Pénavaire (pour la France du XIXe siècle) jusqu’aux approches internationales plus récentes (Lortat-Jacob, 1992; Cayuela & Petit, 2023). Dans les années 2000, ce terrain est suffisamment balisé par les sciences humaines et sociales pour être devenu familier au corps médical (Leydier, 2007). La nouveauté va venir des études consacrées plus spécifiquement aux enfants nés prématurément : en 2007, un article de Shannon O’Gorman évoque une expérience australienne de chant adressé au bébé prématuré, dans la perspective d’une restauration du lien d’attachement (O’Gorman, 2007).
Mais pour un développement plus large de ces études sur les prématurés et la musique, il faut attendre les années 2010. Geneviève Schneider, musicienne, pionnière dans ces approches en France, témoigne alors des expérimentations menées dans des CAMSP et service de néonatologie depuis une décennie (Schneider, 2010). Ces démarches empiriques sont rapidement confortées par les premières études plus expérimentales, menées par des psychologues du développement, qui comparent les interactions vocales mères-bébés au mouvement des improvisations musicales, notamment sous l’angle de ce qui deviendra bientôt un concept central, la synchronie (Gratier et Magnier, 2012). Partanen et ses collègues (2013) expérimentent une exposition prénatale à des stimuli musicaux, et parviennent à la conclusion que des représentations neuronales de cet air entendu in utero perdurent plusieurs mois chez les nouveau-nés. En 2012 paraît une étude thématique (overview) mettant à jour les connaissances relatives à la « musicothérapie fondée sur des données probantes » en unité de soins intensifs néonatals (Standley, 2012). Elle s’appuie sur des approches empiriques, et reconduit des préconisations un peu antérieures : l’écoute musicale aide à l’apaisement, renforce la succion du bébé, et peut constituer une base pour organiser une stimulation plus globale.
Une étude de Loewy (2015), menée au sein du Louis Armstrong Center for Music and Medicine (hôpital Mount Sinai Beth Israel, New York) témoigne de ces premières expériences de musicothérapie en service de néonatologie. L’orientation de ces premiers travaux est psychothérapeutique, et pensée principalement en direction des parents. Kobus et ses collègues soulignent ainsi (Kobus et al., 2022) que la pratique de la musicothérapie réduit le stress et les symptômes dépressifs des mères de prématurés. On retrouve ce type de conclusion (la musicothérapie favorable à la consolidation du lien et de l’attachement entre parent et enfant) dans de nombreuses publications (Ghetti et al., 2019 ; van Dokkum et al., 2020 ; Kehl et al., 2020 ; Ettenberger et al., 2021 ; Janner et al., 2021 ; Kraft et al., 2021 ; Kobus et al., 2021 ; Gaden et al., 2022 – une étude aux résultats mitigés ). Yacobson et al. (en Israël, Norvège, Danemark), comme Gebuza et ses collègues (en Pologne), ont étudié la combinaison de musicothérapie et de peau-à-peau dans cet objectif (Yacobson, 2020 ; Gebuza et al., 2022) ; Brinkley et al (2023) étudient la combinaison de la musicothérapie et de l’ergothérapie. En 2021, la méta-étude menée par Costa et ses collègues (Costa, 2022) fait la différence entre « music medicine » et « music therapy » et conclut à des effets positifs (physiologiques et comportementaux) plus clairement mesurables lorsque les interventions sont confiées à un musicothérapeute.
Bientôt on se met à centrer ces études sur le bébé. Detmer et Whelan (2017) apportent en 2017 des éléments incitant à penser que des effets neurologiques de l’écoute musicale sont mesurables sur les bébés prématurés eux-mêmes, et suggèrent que dans les services ne disposant pas de programme de musicothérapie, les infirmières fassent usage de musique enregistrée. L’année suivante, l’étude de Palazzi et al., qui relève de la « narrative literature review », fait pour la première fois la distinction entre « stimulation musicale » et « musicothérapie », constatant un effet plus significatif de la musique directement adressée au bébé (par rapport à la musique enregistrée)(Pallazzi et al, 2018). Une autre méta-étude, publiée par même année (Anderson & Patel, 2018), constate des effets sur le système cardio-pulmonaire et le comportement des nouveau-nés, mais d’une amplitude incertaine. L’étude appelle à des prolongements, notamment pour analyser les effets potentiels de la musique sur l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, les structures cérébrales et l’état cognitif et comportemental de ces enfants. Corrigan et ses collègues (Corrigan et al., 2022) proposent d’étudier la consolidation de ce lien mère-enfant à travers l’étude des battements de cœur, et même si leurs résultats ne sont pas significatifs, ils invitent à développer cette approche. La méta-étude menée en 2021 par Ormston et ses collègues à Londres (Ormston et al., 2022) porte sur des bébés ayant, suite à une naissance prématurée, des lésions cérébrales conduisant à réduire les manipulations, donc à priver les parents du contact physique avec leur bébé – la pratique musicale devenant alors une possibilité de lien parent-enfant sans manipulation. Un certain nombre d’études s’intéresse à la corrélation des effets sur le bébé et sur la mère – et dans ces études, la musicothérapie est souvent constituée par des chansons produites par la mère (Palazzi, Filippa et al., 2021 ; Palazzi, Meschini et al., 2021 ; Palaskar et al., 2023). Ces études s’intéressent alors à la dyade dans sa globalité, d’un double point de vue psychologique et physiologique : réduction de l’anxiété maternelle, de la dépression et du stress maternel, et du côté des prématurés, prise de poids, durée d’hospitalisation, fréquence cardiaque et saturation en oxygène.
On sent que dans ce tournant des années 2020 où la pratique de la musicothérapie en néonatologie s’est développée, les chercheurs aimeraient en savoir davantage sur les effets réels et précis de ces stimuli musicaux sur la physiologie des bébés, ce qui se traduit par la multiplication de méta-études (Foroushani et al., 2020 ; Yue et al., 2021 ; Mohan et al., 2021 – une étude très circonspecte), ainsi que par des études portant sur la qualité des mesures elles-mêmes (Gaden et al., 2023).
En 2019, l’expérience de Lejeune et ses collègues (Lejeune et al., 2019) évalue à 12 et 24 mois les effets de l’écoute musicale en USIN (unité de soins intensifs néonatals) sur le développement cognitif et émotionnel d’enfants prématurés, à partir de l’échelle de Bayley et du Laboratory Temperament Assessment Battery, et conclut à des effets prometteurs de la musicothérapie sur les mécanismes émotionnels des enfants à 12 et 24 mois. La même année, Lordier et al. essaient d’en savoir plus sur le traitement du stimulus auditif par le cerveau du bébé prématuré, pour comprendre la connectivité effective du cortex auditif primaire avec l’ensemble du cerveau du nouveau-né (Lordier, Loukas et al., 2019). Leur expérience suggère que l’exposition à la musique dans l’environnement de l’unité de soins intensifs néonatals peut induire des changements dans la connectivité fonctionnelle du cerveau qui sont associés au traitement de la musique. Une autre publication de la même équipe (Lordier, Meskaldji et al., 2019) précise que l’exposition des prématurés à la musique conduit à des architectures cérébrales fonctionnelles plus proches de celles des nouveau-nés à terme, ce qui prouverait que la musique a un effet bénéfique sur leur cerveau. Arnon et al.ont comparé le niveau de bruit dans les chambres où on pratiquait la musicothérapie et les autres chambres, et concluent que l’introduction de la musicothérapie, sous toutes ses modalités, réduit significativement le niveau de bruit dans l’unité, ce qui est bénéfique au développement neurologique du bébé (Arnon et al., 2022).
À partir de 2020, il est considéré comme acquis que la prématurité modifie les trajectoires de développement typiques, et que des interventions préventives peuvent tenter de moduler ces trajectoires de développement. La plupart concernent la musique, mais Petra Hüppi, Pierre Kühn, Manuela Filippa et leurs collègues, et de plus en plus d’équipes dans le monde, vont insister de manière plus précise sur la question de la voix, notamment maternelle (Filippa, 2020 ; Ghetti, 2023 ; van Dokkum et al., 2023).
Autour de Petra Hüppi, Sa de Almeida et al., considérant que l’écoute de la musique déclenche des substrats neuronaux impliqués dans le traitement socio-émotionnel, suggèrent qu’elle pourrait influencer les réseaux formés tôt dans le développement et connus pour être affectés par la prématurité ; pour cela, l’équipe utilise l’IRM, et réussit à montrer que la maturation de la substance blanche des prématurés est significativement améliorée dans les radiations acoustiques. Autrement dit, l’intervention musicale aurait un effet structurel de maturation sur les voies neurales de traitement auditif et émotionnel, au cours d’une période clé du développement cérébral des prématurés (Sa de Almeida et al., 2020 ; id., 2023). Une expérimentation menée en 2021 en Chine par Ren et al. souligne que les effets de la musicothérapie sur la connectivité fonctionnelle cérébrale ne sont perceptibles que si cette thérapie est prolongée (Ren et al., 2021). Akiyama et ses collègues (2021) proposent d’utiliser l’électro-encéphalogramme pour mesurer ces effets de l’écoute musicale sur la connectivité fonctionnelle. L’étude de Sorensen et ses collègues porte plus spécifiquement sur la musicothérapie en soins cardiaques néonatals (Sorensen et al., 2022) – intervention d’un niveau assez faible : des enregistrements diffusés par les infirmières à des bébés se remettant d’une intervention. Bağli et ses collègues trouvent une meilleure oxygénation cérébrale chez les bébés qui écoutent de la musique (enregistrement de musique classique ou berceuse chantée par la mère) pendant l’alimentation (Bağli et al., 2023).
En 2023, la méta-étude menée par Halsbeck et ses collègues (Halsbeck et al., 2023), reprenant les résultats de nombreuses expérimentations, produit des conclusions mitigées. Mais la raison de ce bilan en demi-teinte réside dans la très grande diversité des dispositifs qui ont été pris en considération par cette méta-étude. Leur variété est évidemment une richesse : elle prouve souvent la preuve d’un bon ajustement des pratiques à la diversité des terrains. Cette diversité des études tend pourtant à se réduire à mesure que les études portant sur les interventions musicales se développent, et donc se spécialisent. L’une des voix de spécialisation concerne l’étude plus spécifique des interactions vocales, notamment la voix de la mère
La voix maternelle et le bébé prématuré
Sans surprise, les études sur les effets de la voix chez les bébés prématurés s’enracinent dans les connaissances, acquises durant les années 1990, sur la sensibilité des nouveau-nés à la voix maternelle (Fifer & Moon, 1997) – en particulier les travaux de psychologie du développement qui mettent en avant les dimensions rythmiques et synchroniques des interactions vocales entre mères et bébés (Gratier, Devouche et al., 2015).
Ces études ont également pour contexte les programmes qui mettent l’accent sur l’environnement sensoriel du bébé né prématurément, comme le NIDCAP (Newborn Individualized Developmental Care and Assessment Program). Ces programmes s’appuient sur le constat que la rupture avec l’environnement utérin et les stimulations atypiques subies par les grands prématurés en postnatal peuvent altérer leur bien-être, leur stabilité physiologique et comportementale, et les empêcher de percevoir un certain nombre de signaux sensoriels maternels. Les aménagements promus par ce type de programme concernent autant l’architecture que le matériel, mais aussi bien sûr l’activité humaine dans le service – des gens qui parlent (Kuhn et al., 2011). Dans les années 2010 commencent donc à apparaître des études portant sur la voix, notamment maternelle, dans les services de néonatologie.
L’une des pistes développées a porté davantage, dans un premier temps, sur les effets de la voix entendue sur le développement cognitif et langagier du bébé, à moyen terme (Caskey et al., 2014). « Voix » était donc ici compris comme avant tout « support de langage ».
Mais très vite se déploient des études centrées davantage sur la dimension sensorielle du contact avec la voix maternelle. Piccioloni et al. (2014), à partir d’une étude menée sur 71 prématurés pensant moins d’1,5 kg à la naissance, suggèrent que exposition précoce à la voix maternelle exerce un effet bénéfique sur le développement autonome et neurocomportemental des prématurés. En 2016 une équipe de neurologues (Lejeune et al., 2016) souligne à quel point un environnement bruyant, notamment les alarmes fréquentes dans les services de néonatologie, perturbe fortement le fonctionnement sensoriel général des bébés prématurés. Dans les mêmes années, Webb et ses collègues comparent le cortex auditif bilatéral de prématurés ayant entendu des enregistrements de la voix et des battements de cœur de leur mère, avec celui de bébés qui ont simplement entendu les bruits ambiants de l’unité de soins ; cela leur permet de conclure que le cortex auditif s’adapte mieux aux sons maternels qu’aux bruits de l’environnement (Webb et al., 2015).
En 2017, Manuela Filippa, dont la thèse de psychologie du développement portait précisément sur la voix maternelle et le bébé prématuré (2013), coordonne avec Pierre Kuhn et Björn Westrup un volume d’études intitulé Early Vocal Contact and Preterm Infant Brain Development. Bridging the Gaps Between Research and Practice (2017). L’ouvrage synthétise les connaissances à jour : Pierre Kuhn, André Dufour et Claire Zores exposent ce qu’on sait alors du développement anatomique et fonctionnel du système auditif des prématurés. Fabrizio Ferrari et al. suggèrent que l’exposition à la voix maternelle permet de stabiliser les fonctions neurovégétatives du bébé. Manuela Filippa présente ses expérimentations sur la parole directe et le chant adressés par la mère à son bébé prématuré en unité néonatale. La même année, une revue de littérature menée par Filippa et ses collègues, incluant plus de 500 prématurés durant une quinzaine d’années (2000-2015), suggère que l’exposition à la voix maternelle entraînerait une stabilisation physiologique et comportementale des prématurés, avec moins d’événements cardiorespiratoires. Une autre revue de littérature presque concomitante (Saliba et al., 2018) porte sur les voix non-maternelles : les stimuli vocaux augmenteraient la stabilité des prématurés en termes de fréquence cardiaque, de fréquence respiratoire, de saturation en oxygène et de mesures comportementales. Mais les deux études concluent que les données recueillies ne constituent pas des “résultats probants” au sens qu’on donne actuellement à cette formule : des études plus précises restent à mener, en affinant les connaissances. Les études vont donc se multiplier et se raffiner à partir de ce tournant des années 2020.
Un certain nombre de travaux, poursuivant les connaissances acquises dans l’observation des bébés nés à terme, vont alors se concentrer sur les interactions entre mère et bébé autour de moments de partage vocal. Filippa et ses collègues (2018) s’intéressent à l’association entre la voix maternelle et ses modulations, et les expressions faciales manifestées par le bébé prématuré : la voix maternelle dirigée vers le nourrisson présente des qualités émotionnelles plus marquées lorsque les nourrissons manifestent un changement de comportement que lorsqu’ils sont passifs et sans expression – on est donc bien devant une situation interactive. Filippa et Grandjean (Filippa, Monaci, Grandjean, 2019) approfondissent leurs recherches sur les paramètres vocaux des mères s’adressant à leur bébé prématuré, et montrent que les modulations de la voix traduisent à la fois des réactions aux expressions du bébé, et à la fois l’expression des émotions maternelles. Carvalho et ses collègues étudient à leur tour les vocalisations des bébés prématurés en réponse à la parole ou au chant adressés par la mère, et montrent qu’ils vocalisent plus naturellement après le chant de la mère qu’après sa parole (Carvalho et al., 2019). En 2019, une courte méta-étude de Williamson et al. Montre qu’il n’y a aucun effet négatif de la voix maternelle (ouf !), et que les résultats existants encouragent à en développer l’usage au cours des soins ordinaires (Williamson et al., 2019).
En 2020, Manuela Flippa et Didier Grandjean coordonnent un numéro spécial de la revue Journal of Nonverbal Behavior consacré à la communication non-verbale dans une perspective développementale (vol. 44 n° 4, Filippa & Grandjean, 2020). Filippa et al. (Filippa et al., 2020) y développent les résultats de leurs études sur les réponses comportementales des nourrissons à des stimuli sociaux externes, et montrent une augmentation des comportements d’auto-toucher et d’ouverture des yeux pendant les chansons et les discours dirigés par la mère. Saliba et ses collègues ont testé les réponses des prématurés à la voix de la mère mais aussi du père, et montrent que l’une et l’autre voix produisent un effet « éveillant » sur le comportement du bébé prématuré (Saliba et al., 2020) – résultats confirmés par la revue de littérature menée en 2023 par Jasin et ses collègues (Jasin et al., 2023). En 2021, Monaci et al., ont interrogé la pertinence du modèle de la « musicalité communicative » de Trevarthen pour comprendre les interactions vocales précoces entre mères et bébés prématurés (chant et parole adressés) ; ils montrent que le sentiment d’efficacité des mères s’accroît à mesure que l’expérience se renouvelle (Monaci et al., 2021). L’année suivante, Flippa et ses collègues montrent que le chant maternel renforce l’activité vagale des prématurés à court terme, alors que la parole contingente ne produit pas cet effet – retrouvant l’esprit des résultats de Carvalho en 2019 (Filippa et al., 2022). Dans le but de rechercher des effets positifs de la voix maternelle sur l’ajustement entre mère et bébé prématuré, Hirscher et ses collègues (Hirscher et al., 2023) ont mesuré le taux d’ocytocine, un neuropeptide régulant la réponse inflammatoire et favorisant le lien mère-enfant, dans la salive de la mère, soit pendant qu’elle parle à son bébé, soit pendant qu’elle parle à son bébé tout en le touchant – c’est cette dernière combinaison qui produit le meilleur effet sur l’équilibre hormonal maternel entre l’octytocine et le cortisol. Plus récemment, on a cherché à comprendre de quelle manière le cerveau du bébé prématuré gérait la reconnaissance des voix. Filippa et ses collègues ont montré par des électro-encéphalogrammes que les nourrissons prématurés réagissent sélectivement aux voix étrangères dans les deux hémisphères temporaux et qu’ils manquent de réponses cérébrales sélectives à la voix directe de leur mère, contrairement aux bébés à terme (Filippa, Benis et al., 2023).
Ce rapide passage en revue des acquis récents de la recherche montre qu’il s’agit d’un champ extrêmement neuf et stimulant. Les approches des effets de la voix, notamment maternelle, sur le comportement et le développement du bébé prématuré gagnent en précision, et vont dans le sens d’une incitation faite aux parents à parler à leur bébé. C’est notamment dans ce contexte d’une attention fine portée aux interactions vocales précoces qu’on peut penser la question des lectures adressées aux bébés prématurés.
Lire aux bébés en unité néonatale
La lecture est une intervention facile à monter, elle est centrée sur la famille, elle fait usage de la voix parlée, et en particulier celle des parents. Si l’idée de lire des histoires à des bébés prématurés apparaît dès le début des années 2000 dans une courte publication de la revue Neonatal Network (avec un titre un peu provocateur, à la mesure de l’incongruité de la proposition : « “Womb” literacy: reading to infants in the NICU » ; Jones & Englestad, 2004), il faut plutôt attendre les années 2010 pour voir apparaître des articles scientifiques sur le sujet.
Pour comprendre cette apparition, tardive mais assez argumentée, de programmes de lecture à des bébés prématurés, il faut avoir en tête le contexte. Un consensus international émerge dans les années 1980, à partir des États-Unis, des pays anglophones, puis plus largement en Europe, en faveur d’une exposition très précoce des bébés à la lecture, s’appuyant notamment sur le corps médical et les soins pédiatriques de routine. Il s’agit, dans ce cadre, de prévenir des retards de langage et des fragilités cognitives qui à leur tour produiraient des difficultés d’insertion scolaire, menant in fine à la reproduction de situations de relégation sociale. Le programme américain Reach Out and Read, né à Boston en 1989, constitue le modèle de ces dispositifs d’intervention, décliné sous des versions un peu différentes au gré des particularismes nationaux. Rapidement accompagné de publications scientifiques visant à en mesurer les effets réels, le programme est globalement centré sur les acquisitions langagières, dont la littérature prouve rapidement l’étroite corrélation avec le nombre d’histoires entendues dans la petite enfance.
Un élargissement des disciplines intéressées par ces questions (pédiatrie, sciences du langage, sciences cognitives, psychologie du développement, psychiatrie, travail social, sciences de l’éducation…) permet au fil des décennies d’affiner la connaissance concernant les modalités de lecture les plus bénéfiques aux acquisitions langagières des jeunes enfants, ainsi que les contextes d’acceptabilité de ces démarches par les familles – de catégories sociales défavorisées, de provenance ethnico-linguistique minorisée. Des programmes se mettent en place au sein du système médical, depuis les consultations pédiatriques de routine jusqu’aux services pédiatriques hospitaliers. Curieusement, les travaux scientifiques consacrés à ces programmes s’intéressent assez rarement au contenu des livres – et quoi qu’il en soit, ce n’est jamais sous un angle littéraire qu’ils sont examinés, ce qui peut paraître paradoxal lorsque, dans le même temps, le mouvement de légitimation des livres destinés aux enfants aboutit à la généralisation de l’expression « littérature jeunesse » (children’s literature) pour désigner cette production.
Ainsi, lorsqu’on commence à suggérer qu’il pourrait être utile de lire des histoires à des bébés prématurés au sein même des services de néonatologie, on peut s’appuyer sur une littérature abondante ayant d’ores et déjà apporté les preuves des effets positifs du partage de lecture avec de très jeunes enfants sur leurs compétences linguistiques et cognitives à court, moyen et long terme. La logique est la suivante : puisqu’il est prouvé que le partage de lectures avec les bébés les aide à développer leurs compétences langagières, et que d’un autre côté on sait que les bébés prématurés présentent plus de risques de développer des retards de langage (Rand & Lahav, 2014), alors des interventions précoces reposant sur le partage de lecture avec des bébés prématurés pourraient être de nature à prévenir l’apparition de ces difficultés d’acquisition du langage.
D’abord le lien…
Pourtant, dans un premier temps, les articles évoquant ces programmes de lecture ne mettent pas en avant la question du développement du langage : c’est bien davantage, à très court terme, la qualité du lien entre les parents et leur bébé qu’on cherche ainsi à améliorer. L’étude pionnière de Larivière et Rennick, à l’hôpital pédiatrique de Québec, souvent citée parce qu’elle est ancienne, repose simplement sur des questionnaires adressés aux parents avant puis après l’introduction d’un programme de lecture dans le service (Lariviere & Rennick, 2011). 69% des parents ayant bénéficié des lectures ont déclaré que la lecture les aidait à se sentir plus proches de leur bébé, et 86 % ont déclaré qu’elle était agréable. Les parents ont fait état d’un sentiment accru de contrôle et de normalité, ainsi que d’une plus grande intimité avec leur enfant. On leur demandait aussi s’ils continuaient à lire à leur bébé trois mois après la sortie de l’unité : 55% d’entre eux déclaraient lire plus de 3 fois par semaine à leur bébé – exactement le double des parents n’ayant pas rencontré l’opération au cours de leur séjour en néonatologie. On le voit à travers l’esprit de cette étude pionnière : l’objectif de cette opération est mixte, il vise à la fois à vivifier le lien parent-enfant au moment de l’hospitalisation, en créant le prétexte à une interaction langagière, et à la fois à créer des habitudes familiales de littératie précoce, dont on a tout lieu de penser qu’elles seront favorables au développement ultérieur des bébés.
Les conclusions apportées par Biasini et ses collègues de Bologne en 2015 vont exactement dans le même sens (Biasini et al., 2015 ; Neri et al., 2021) : on a prêté un album aux parents de bébés prématurés dès la naissance, en leur recommandant de lui en faire la lecture aussi souvent qu’ils le penseraient possible ; et on le leur a ensuite donné au retour à la maison. Les parents ont ensuite fait l’objet d’un questionnaire (entre 6 et 12 mois après la sortie de l’enfant), et le bébé a été testé à 18 mois sur le plan auditif et langagier (Griffiths Mental Development Scale). Les conclusions sont les mêmes : l’intervention lecture rapproche les parents de leur bébé, et favorise l’instauration de pratiques familiales de lecture.
…puis le développement cognitif
La même année, une étude secondaire menée à partir des données d’une cohorte aux États-Unis a l’intérêt de concerner un grand nombre d’enfants (Braid & Bernstein, 2015) : 1400 enfants nés prématurément (22-36 semaines de gestation), évalués à l’âge de deux ans avec l’échelle Bayley Scales of Infant Development Research Edition. Sans grande surprise – car ces résultats confirment ce qui s’observe dans la population générale (Desmurget, 2023) – l’étude relève que lire plus de deux fois par semaine est associé à des scores de développement cognitif plus élevés. La fréquence hebdomadaire des lectures connaît des variations liées au niveau d’éducation de la mère et à ses caractéristiques socio-ethniques.
Développement de programmes de lecture
Des interventions de lecture en néonatologie commencent donc à apparaître aux États-Unis, en particulier en Californie. Le Journal of the California Perinatal Association s’en fait le témoin en 2016 (Rubinos et al., 2016), et l’hôpital universitaire de San Diego met en place le programme « Wee Reads » pour offrir aux parents, aux bénévoles et au personnel des possibilités de lecture et de sensibilisation à la lecture. En 2018 à Boston, cité de naissance du programme Reach Out and Read, une version pilote de ROR adaptée aux bébés prématurés est implantée dans le service de néonatologie, d’abord au Boston Medical Center, puis au Brigham and Women’s Hospital (Levesque et al., 2018 ; Erdei et al., 2023).
Le programme « gosling » ((« gosling » désigne une petite oie, le nom du projet vient de « Mother Goose on the Loose », un programme de littératie précoce qui a fourni l’idée pour ces interventions en néonatologie.)) implanté dans l’unité de néonatologie de l’hôpital universitaire du Maryland repose sur la prise de conscience que les chambres individuelles proposées aux familles sont soupçonnées de favoriser des retards de développement, du fait de moindres stimulations (Diamant-Cohen et al., 2018). Il s’agit ici moins de lire que de réactiver la pratique des comptines, considérée par les psychologues du développement comme les spécialistes de littérature comme le fondement traditionnel de la littératie. Dans le cadre de « Gosling », les comptines, parfois revisitées pour s’adapter au contexte de la néonatologie, sont enseignées aux parents, afin de les aider à créer des environnements nourrissants pour leurs enfants et renforcer leurs compétences. Des séances collectives d’« entraînement » ont été imaginées pour les parents, avec beaucoup de succès malgré des réticences initiales : il s’agissait à la fois de découvrir des activités langagières à pratiquer avec les bébés prématurés, mais aussi de mieux identifier les différents états des bébés prématurés afin de savoir s’y ajuster. Là encore, l’objectif du programme est multiple : améliorer les interactions positives entre parents et bébés, renforcer l’attachement, favoriser l’acquisition de compétences linguistiques et d’alphabétisation chez les jeunes enfants. Au milieu de la petite vidéo ci-dessous, on voit une jeune mère souriante se régaler à lire Goodnigh moon à son bébé…
L’expansion continue. En 2018, dans la région de Cincinatti, on implante un programme dans toutes les unités de néonatologie, « NICU Bookworm », dans le cadre du suivi NIDCAP (soins de développement), et on mesure par un questionnaire la manière dont les familles ont intégré ou pas ces pratiques de lecture. Les résultats sont assez intéressants : on constate un plus grand changement de pratique dans les milieux socialement très défavorisés, dont les enfants sont jugés « à haut risque » (Lacina et al., 2020 ; Jain et al., 2021). Ce programme comprend la formation du personnel, la sensibilisation des parents, et la création d’un environnement propice à l’alphabétisation. L’évaluation porte sur des critères relevant des pratiques culturelles et du travail social mises en lien avec les capacités cognitives (sous-échelle READ du StimQ Cognitive Home Environment Questionnaire, un outil créé au sein de la New York University et souvent utilisé dans le cadre du programme Reach Out and Read, voir Mendelsohn, 1999). Le programme “NICU Bookworm” s’étend – la vidéo ci-dessous vient de l’hôpital UAB à Birmingham (Alabama).
Dans un premier temps, toutes ces publications se contentent de décrire des programmes et leur efficacité pratique, sans en évaluer scientifiquement les résultats – l’évaluation du programme Goslings menée en 2019 tient d’avantage de l’évaluation d’efficience que de la recherche fondamentale (Shanty et al., 2019). Néanmoins, on voit apparaître la mention des lectures adressées aux bébés parmi les critères qui permettent d’évoquer le degré d’implication des parents dans les soins donnés à leur bébé hospitalisé (Kim et al., 2021).
Des études plus expérimentales
C’est à partir de la fin des années 2010 qu’apparaissent les premières études concrètes. En 2020 est soutenu la première thèse sur le sujet, à Pittsburg : Lauren Quigley rédige une thèse de psychologie qui montre qu’une intervention de lecture soutient la relation d’attachement croissante entre la mère et l’enfant et atténue jusqu’à un certain degré le stress maternel (Quigley, 2020). À Stanford (CA) et Washington, on mesure la stabilité cardio-respiratoire de grands prématurés ((nés entre 23 et 31 semaines de gestation et âgés de 8 à 56 jours au moment des lectures.)) pendant que leurs parents leur font la lecture ((3h et 1h avant la lecture / pendant la lecture / 1 h après la lecture.)) et on constate moins d’épisodes de désaturation (moins de 85 %) pendant qu’avant l’exposition à la lecture – un effet positif qui peut perdurer jusqu’à une heure après (Scala et al., 2018). En 2019, l’étude de Shellhaas et ses collègues (Michigan) s’intéresse à l’effet de la lecture maternelle, enregistrée, sur le sommeil du bébé prématuré. Les chercheurs constatent que la voix de la mère lisant une histoire aide les bébés nés à plus de 35 semaines de gestation à soutenir leur éveil ; et que, sur les enfants plus jeunes, ces enregistrements ont aussi pour effet de protéger le sommeil du bébé contre le bruit ambiant du service (Shellhaas et al., 2019).
À Taixan, au sein du Chang Gung Memorial Hospital, une équipe conclut à l’efficacité d’une histoire lue par la mère (préalablement enregistrée) sur la réduction de la douleur du bébé prématuré lors d’une piqûre au talon (Yu et al., 2022). Une équipe néerlandaise tente à partir de 2022 de comparer les effets d’ « interventions communicatives » relevant de la musicothérapie mais aussi de la lecture de textes rythmés sur la variabilité du rythme cardiaque des prématurés – mais les résultats sont insuffisamment significatifs, du fait du trop grand nombre de pratiques différentes évaluées (Varisco et al., 2022). En 2023, Kale et ses collègues publient les résultats d’une expérimentation menée en Inde avec le programme Reach Out and Read appliqué de la naissance à 6 mois, et concluent à son efficacité en termes de trajectoires de développement du mouvement général des prématurés (Kale et al., 2023). Les études se multiplient, donc, et abordent des dimensions diverses, ce qui souligne les intérêt multiples suscités par la lecture, mais dans le même temps empêche de comparer les études puisqu’elles sont si différentes dans leurs méthodologies comme leurs objectifs.
Deux axes cependant se dégagent, donnant lieu à des études bien plus approfondies que précédemment : la compréhension de ce qui se joue, à l’occasion des lectures, en termes de développement des capacités langagières futures du bébé ; et l’examen détaillé des effets des lectures sur le lien mère-enfant, envisagé en termes de synchronie.
Développement futur du langage
À Stanford, on lance en 2019 une étude randomisée destinée à mesurer les effets de l’exposition à la parole maternelle sur des grands prématurés, en termes de développement ultérieur du langage (entre 12 et 18 mois d’âge corrigé, via un questionnaire aux parents) mais aussi en mesurant le développement de la substance blanche par IRM (Brignoni-Pérez et al., 2021). L’étude ambitionne de faire progresser la compréhension théorique de la manière dont l’exposition précoce au langage modifie directement la structure du cerveau pour l’apprentissage ultérieur du langage. Pour cette étude – et c’est en cela qu’elle m’intéresse – les chercheurs ont choisi d’augmenter l’exposition des bébés du groupe test à la parole maternelle en demandant aux mères de s’enregistrer lisant un livre pour enfants ; l’enregistrement est alors diffusé au bébé via un ipod placé dans l’incubateur, les bébés du groupe témoin ayant un ipod qui ne diffuse pas de voix maternelle.
L’hôpital de Rhode Island, qui s’intéresse de près aux effets du langage parental sur les vocalisations des bébés prématurés (Caskey et al., 2011), publie en 2022 les résultats d’une étude randomisée reposant sur la lecture par les parents de grands prématurés (Mayne et al., 2022). Le processus est méticuleusement décrit. Tous les parents de l’étude ont été sensibilisés à l’importance de la stimulation de leur bébé par la parole, mais seuls ceux du groupe test ont reçu des albums pendant la phase d’expérimentation (les parents du groupe témoin ont reçu leurs albums à la sortie de l’hôpital). À ces parents du groupe test on a aussi proposé une démonstration de lecture expressive (faite par le chercheur porteur du projet), ainsi qu’une sensibilisation au « parler-bébé » dont la prosodie est si particulière, à la question du récit, et à l’attention conjointe. Ces sessions se passaient de manière standardisée, dans la chambre familiale. Les mesures comparatives ont été réalisées à partir du système LENA© Natural Language Study (Canault et al., 2017), et les livres fournis par le programme Reach Out and Read local, ainsi que par l’association philanthropique March of Dime vouée à la santé maternelle et infantile. Le dispositif LENA© enregistre et mesure les paroles parentales en termes de nombres de mots, mais aussi les interactions langagières parent-bébé en termes de « tour de parole », en tenant compte des vocalisations du bébé. Chaque bébé (groupe test et groupe témoin) a fait l’objet d’un enregistrement continu de 16h à trois reprises : aux 32e, 34e et 36e semaines. Pendant ces 16 heures, un segment particulier de 15 minutes fait l’objet d’un traitement à part : la mère prend son bébé dans les bras pendant 5 minutes ; au bout de 5 minutes, les mères du groupe test reçoivent un album avec la recommandation de le lire et d’interagir avec leur bébé, tandis que les mères du groupe témoin se contentent de continuer à interagir à leur guise ; puis pendant les 5 dernières minutes le bébé est replacé dans son berceau ou son incubateur, sans instruction particulière donnée aux mères. Les résultats ont surpris les chercheurs, qui imaginaient un effet positif des lectures sur le nombre de mots employés par les parents ou sur les vocalisations des bébés : or seuls les « tours de parole » ont augmenté (les tours de parole englobent l’expérience sociale entre une mère et son nourrisson, au cours de laquelle la mère parle au nourrisson tout en suscitant l’attention conjointe).
L’intérêt de cette expérimentation, pionnière, consiste dans ce qu’elle nous apprend sur le développement du langage des prématurés à court terme : on croyait que les pleurs étaient la première base du langage vocal chez les prématurés, or les enregistrements réalisés dans ce cadre ont montré que ces bébés pouvaient produire très tôt (34 à 36 SA) des vocalisations distinctes des cris, ce qui indique une exploration vocale précoce chez le nourrisson. Par ailleurs, on sait ce sont précisément les tours de parole, et non le nombre de mots des adultes, qui sont en corrélation avec l’augmentation du QI, de la compréhension verbale et du vocabulaire, via le développement de la connectivité neuronale dans les régions linguistiques de la substance blanche, et ce indépendamment du niveau socio-économique des familles (Gilkerson et al., 2018 ; et surtout Romeo et al., 2018). Cette étude est donc intéressante en ce qu’elle fait le lien entre pratique de la lecture en unité néonatale et développement de ces espaces de proto-conversation, qui pourraient être prédictifs d’une plus large place accordée au dialogue parent-enfant dans la petite enfance, elle-même favorable au développement cérébral.
Les résultats de cette étude sont confirmés dans un article plus récent (McGowan et al., 2024), qui met l’accent sur les sessions de sensibilisation proposées aux parents du groupe test, notamment lorsqu’on leur commente les résultats d’enregistrements de l’activité vocale dans la chambre de leur bébé pendant une durée d’une heure : cette démarche de feedback entraîne une prise en compte des effets concrets de leurs interactions avec leur bébé, et les incite à interagir verbalement avec lui, et à répondre à ses vocalisations. L’étude conclut qu’une intervention de sensibilisation de ce genre peut conduire à un changement de comportement précoce des parents en matière de langage ; ces changements, à leur tour, déterminent les résultats ultérieurs en matière de langage chez l’enfant. Limite toutefois : pour des raisons pratiques, l’étude n’a inclus que des parents anglophones, ce qui ne permet pas d’élargir les résultats à la question des parents dont la langue quotidienne n’est pas la lange majoritaire de l’unité néonatale – or la non-maitrise de la langue parlée par l’équipe médicale est un des facteurs de fragilité familiale devant la prématurité, hélas bien connu des équipes médicales.
Ces résultats concernant les effets de la lecture sont intéressants à prendre en considération dans le cadre d’une attention à l’environnement langagier du bébé prématuré dans sa globalité. On a en effet pu montrer que si parents et soignants étaient convaincus de l’importance d’un environnement langagier riche pour le bébé, ils ne connaissaient pas forcément les raisons de cette importance, et parents et soignants avaient des perceptions différentes (Romeo et al., 2023). Assurer un développement neurocognitif optimal des enfants à risque suppose donc d’imaginer des interventions avec une double focalisation sur les familles et le personnel – les interventions à base de lecture ne faisant pas exception à ce principe.
Il y a là un premier axe de développement de la réflexion. Si les questions de développement neuronal sont de la stricte compétence des scientifiques, et si le développement langagier à moyen terme est du ressort des linguistes, en revanche la question de l‘esprit dans lequel peuvent se développer des actions de prévention reste à explorer.
Lien mère-enfant, synchronie, accordage
Le deuxième axe prometteur de développement de ces études porte sur le lien qui s’établit entre mère et enfant à l’occasion des lectures. En 2020, le Centre Hospitalier Universitaire d’Amiens dépose un projet de recherche clinique centré sur l’étude de la synchronisation mère-bébé pendant la lecture. L’intérêt ici réside dans le fait que l’on ne demande pas directement aux mères de lire, mais qu’elles sont elles aussi « bénéficiaires » de la lecture oralisée (Centre Hospitalier Universitaire, Amiens, 2020). Le projet « Synchroprema » inclut notamment une thèse de médecine (Boissel, 2017), une revue de littérature (Boissel et al., 2022 a) ainsi que la validation d’un instrument de mesure de la sensibilité maternelle aux interactions sociales avec son bébé, adapté aux prématurés dont l’âge est inclus entre 34 et 36 SA – les grilles de mesure existantes n’étant pas utilisables pour des bébés si jeunes (Boissel et al., 2022 b). Ces étapes préliminaires ont conduit Laure Boissel à engager une thèse de sciences, actuellement en cours, reposant sur l’hypothèse d’une synchronisation mère-bébé à l’occasion des lectures proposés, au sein du service, par l’équipe de psychiatrie de liaison. Le concept de « synchronie » comme modèle d’intersubjectivité est emprunté à Ruth Feldman (Feldman, 2007). Laure Boissel envisage de mesurer cette synchronisation de la mère et de son enfant sur le plan physiologique (par la mesure du tonus vagal de la mère et du bébé), sur le plan endocrinien (par la mesure du couple ocytocine/vasopressine) et sur le plan comportemental (à partir d’observations menées selon la méthode Esther Bick). Les résultats préliminaires de cette expérimentation sont prometteurs, en ce qu’ils témoignent effectivement de cette synchronisation au sein de la dyade à l’occasion de la lecture, effet qui perdure après l’intervention. On attend donc avec intérêt la publication finale de la thèse.
Ces deux angles de l’analyse (langagier et synchronique) sont parfaitement convergents. En effet, une meilleure relation précoce de la mère à son enfant et un attachement plus sécure de l’enfant à ses parents ont des chances de conduire à l’instauration plus aisée de proto-conversations puis de dialogues riches, qui conditionnent à leur tour un meilleur développement de la connectivité neuronale de l’enfant. En ce sens, la santé somatique de l’enfant, la dimension psychique du lien d’attachement entre l’enfant et ses parents, et la qualité « sociale » du langage échangé autour du bébé entretiennent des liens très étroits, ce qui fait signe vers une approche holistique du bébé hospitalisé en néonatologie, incluant les dimensions psycho-affectives et sociales de la parentalité. Au-delà de la seule survie, le bon développement neuronal de l’enfant, gage d’une vie de qualité, est tributaire de l’instauration d’un climat psychique, affectif et langagier qui lui, ne relève pas de la technicité d’un service médical de pointe, mais qui peut s’inscrire dans un certain nombre de propositions dont la lecture.
Freins, facilitateurs, déploiement des programmes
Ces résultats convergents commencent ainsi à apporter la preuve de l’intérêt pluriel de programmes de lecture proposés en néonatologie. Les professionnels concernés cherchent donc à lever les obstacles à leur implantation et à l’engagement des parents. Hill et ses collègues (Philadelphie) ont mené des entretiens avec des parents pour comprendre pour quelles raisons ils ne mettent pas spontanément en œuvre ces lectures avec leur bébé (trop de choses à faire, et pas de conscience claire de l’intérêt de ces lectures pour leur bébé), et quels éléments de contexte les y pousserait (une personne de confiance, et une sensibilisation à l’intérêt des lectures pour le développement de leur bébé) (Hill et al., 2023). Il faut à mon avis tirer tout le parti possible de cette étude. Le contexte nord-américain est différent : différence de culture de l’écrit, différence de rapport à la littératie, différence de système de santé, qui fait que les éléments de diagnostics peuvent ne pas se superposer avec précision. Mais certains phénomènes pointés par l’étude sont de toute évidence à prendre très au sérieux. Par exemple, le fait que les parents de bébés prématurés reçoivent déjà beaucoup d’injonctions…
À New York, au sein de l’Icahn School of Medicine at Mount Sinai, Bernard et ses collègues analysent les attitudes des familles et du personnel autour des lectures partagées, afin de mieux cerner les éléments qui affectent favorablement ou défavorablement leur pratique (Bernard et al., 2023). À Cleveland, Latif et ses collègues ont monté une opération de dix jours destinée à évaluer ce qui fonctionne et pourrait mieux fonctionner dans ce domaine (Latif et al., 2023). Un « marathon de lecture » (Read-a-thon) de dix jours a été testé afin d’identifier obstacles et facilitateurs, à l’aide d’approches quantitatives et qualitatives (entretiens, enquêtes, examen de documents). Des revues de littérature sont lancées par plusieurs équipes, ce qui témoigne de l’intérêt de nombreux services de néonatologie (Boissel et al., 2022 ; Joaquim et al., 2023). Tous ces travaux, qu’ils soient préalables à une étude randomisée, ou qu’ils cherchent à valider empiriquement la plus ou moins grande efficacité d’un dispositif mis en place, en appellent à des études plus détaillées, plus poussées, plus représentatives portant sur les effets de la lecture sur les bébés prématurés et leur famille.
Un cercle vertueux semble s’être mis en place en Amérique du Nord : les résultats positifs des études exploratoires incitent à mettre sur pied des programmes de lecture, et leur existence suscite des envies d’en savoir plus, d’où de nouvelles recherches. De nombreuses expérimentations de programmes de lectures en néonatologie se sont donc déployées aux États-Unis, ce qui suit la logique d’installation des programmes du type Reach Out and Read. Il est probable que d’autres expérimentations, ailleurs dans les pays développés, se soient mises en place sans qu’en témoignent des publications scientifiques. Quoi qu’il en soit un témoin permet de vérifier que ces préconisations sont d’ores et déjà en train de se transformer en une véritable “culture de la lecture en néonatologie” : une simple recherche avec les mots « NICU + reading » dans un moteur de recherche permet de constater que des dizaines d’hôpitaux, en Amérique du Nord, ont mis en place des propositions de lectures adressées aux parents de bébés prématurés. Ils sont présentés ci-dessous
Des programmes hospitaliers se diffusent
S’interrompt ici la stricte “revue de littérature” scientifique, pour faire place aux documents de communication grand public, qui s’adressent à des parents ou de simples citoyens et témoignent du fait que ces lectures n’apparaissent plus comme des initiatives pionnières bizarres, mais comme des interventions aux effets validés, qu’il convient désormais de faire connaître et de soutenir. Les informations qui suivent proviennent de la presse généraliste ou de sites institutionnels d’établissement hospitaliers et leurs supports de communication externes (comme des chaînes YouTube, etc.).
Les premiers témoignages datent des années 2015-2016, et concernent des expérimentations à Cleveland (Ohio) ou à l’hôpital Brigham de Boston, très proche du foyer de naissance de Reach Out and Read – ce dernier centre hospitalier met une brochure à disposition des parents, et propose un petit film montrant des parents à l’œuvre, lisant Bonsoir Lune en anglais et en espagnol :
Brigham Baby Academy from BWH Public Affairs on Vimeo.
Le site destiné aux parents Today’s Parents invite à la lecture en néonatologie dès 2017 et le quotidien Dallas News ou la chaîne NBC dès 2018. Puis ce sont les hôpitaux et les grands groupes de santé qui se mettent à faire la promotion, sur leurs canaux de communication privés, des programmes de lectures mis en place dans leurs unités néonatales : à Baltimore (programme « Gosling »), Philadelphie, San Diego, Birmingham, Milwaukee, Tucson, Orlando. L’hôpital de Stanford (San Francisco, Californie) met un point d’honneur à valoriser les lectures en néonatologie chaque mois de décembre depuis 2017 (Jenkins, 2017 ; Digitale, 2018 ; Graham, 2019, 2020, 2023 ; Valente, 2022).
Certains de ces articles mettent en avant des programmes d’ambition nationale. On a évoqué plus haut le rôle pionnier joué par le programme Reach Out and Read né à Boston. Il est décliné pour les unités néonatales, invente des modalités de partage large (notamment en créant deux épisodes de podcast sur le sujet, ici et ici) et s’implante par exemple à Cleveland ou Portland.
Mais le succès majeur revient au programme « Babies With Books Read-a-thon », initiateur d’un marathon de lecture d’une dizaine de jours qui se pratique depuis 2020, et est suivi dans plus de 150 services de néonatologie. À l’origine, comme on le voit sur la petite vidéo ci-dessus, c’est un programme philanthropique né à Portland (Oregon), lancé par un adolescent et animé par des étudiants et des lycéens, et qui s’est répandu dans le pays depuis 2020, autour de plusieurs actions : la distributions de colis de livres à la naissance d’un bébé prématuré ; les lectures individuelles proposées dans les chambres par des adolescents ; et le marathon de lecture annuel. Ce « Read-A-Thon » se pratique désormais à Baton Rouge (Louisiane), à Oxnard et Sacramento (Californie), à Urbana (Illinois), à San Antonio (Texas), à Hartford (Connecticut), Pinehurst et Santa Clara (Caroline du Nord) – entre autres : car plus de 150 services de néonatologie sont concernés.
Les grands programmes de soutien aux soins de développement apportent leur voix à cette mise en valeur de la lecture : le NIDCAP australien » apporte son soutien au Little Readers Read-A-Thon.
Des programmes se développent aussi, avec moins d’ampleur, au Canada (en Alberta, Gomez, 2018 ; dans le Manitoba, Rzepecki, 2019 ; à Edmonton, La Rosa, 2020), en Australie, comme sur la vidéo ci-dessus (on en parle sur ABC News ou dans un blog). En revanche, pas d’initiative européenne visible sur le web.
*
Les lignes qui précèdent soulignent l’engouement récent des unités néonatales américaines pour les programmes de lecture offertes aux bébés et à leurs familles, programmes dont l’implantation est facilitée par la popularité de dispositifs anciens visant des enfants un peu plus âgés, de type Reach Out and Read. C’est à la faveur de ces implantations que se sont développées les recherches. Elles se déploient principalement dans les deux directions principales des actions de prévention dirigées vers les nourrissons. Selon qu’on met en avant la centralité du lien d’attachement ou les conditions du bon développement neuronal, on développe des recherches portant plutôt sur la synchronie mère-enfant ou plutôt sur les fonctions neurologiques et leurs conditions de développement. Bien que les approches, et les instruments d’exploration, soient fondamentalement différents, il n’y a pas de raison de penser, à ce stade, que ces deux voies d’exploration donnent des résultats divergents. Il n’en reste pas moins que les études sont à mener : c’est un vaste champ de réflexion et d’expérimentation qui s’ouvre ici. ‘Lisons aux nourrissons’ cherche à son tour à explorer de manière scientifique les effets de lectures offertes, en unité néonatale, aux bébés et à leurs proches.
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